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laboratoire#11

conflit

du 18. au 30. juillet
proposé par nadia dumont / daria lippi / juliette salmon avec les artistes et chercheurs emeline blanc / baptiste brisseault / laure catherin / nerina cocchi / laëtitia lebourg / marion rozé / gonzague vanbesserveles

pour la quatrième année consécutive nous invitons Nadia Dumont à nous apprendre les fondamentaux de son art, nous en  décortiquons les principes et la pédagogie et nous les traduisons pour la scène. un classique, un must, une mine d’outils pour l’acteur. 

Le conflit est le fondamental dramaturgique de toute scène théâtrale, pas vrai ?

Mais voilà, nous allons au plateau, actrices, acteurs, metteurs en scène, complètement désarmés. Nous n’avons aucune idée des dynamiques, des techniques, des stratégies, des histoires, des approches, des philosophies du conflit. Nous n’avons pas, dans nos corps, l’expérience de l'ancrage, du coup, de l’esquive. Nous avons des exemples, des intuitions… nous sommes au mieux des bons bricoleurs.

Dans le karaté, l’étude et la pratique du conflit sont élevées au rang d’art. Les techniques, les exercices, le vocabulaire, fruits d’une tradition centenaire, sont une véritable mine d’or pour qui s’applique à en extraire les pépites et à les sculpter pour servir le plateau.  

Pas besoin d’être un expert, une Lara Croft ou un Rambo pour participer au Laboratoire, car Nadia Dumont est une pédagogue d’exception. Elle sait amener chacun à ressentir, comprendre et appliquer les outils à un niveau de profondeur qui, s’il ne fait pas de nous des combattants, réveille, renforce et affine des ressources que nous ne savions pas avoir.
Daria Lippi, devenue experte dans la “traduction” des outils depuis d’autres disciplines, conduit l’équipe d’actrices-chercheuses dans l’application des outils aux scènes, dans la verbalisation et le partage des expériences, dans la création d'exercices au plateau qui puissent entraîner, chez les non-experts, des compétences comparables. 

Protocole de travail :
La matinée est dédiée à l’apprentissage du karaté. En pratiquant le kumite nous cherchons à nous approprier les qualités de relation au partenaire, la capacité à anticiper et à surprendre, la nécessité impérieuse de la présence. En apprenant le kata (ce «combat réel contre un adversaire imaginaire»), nous travaillons l’art de répéter une séquence fixée tout en restant vivant, la capacité à imaginer et visualiser, la compréhension et l’utilisation de la puissance.
L’après midi, utilisant comme support plusieurs partitions théâtrales fixées (dialogues, monologues, scènes de groupe), nous transposons les pratiques, techniques et connaissances du karaté en pratiques, techniques et connaissances du jeu à l’usage des acteurs. Nous étudions leur efficacité comme acteurs et comme spectateurs et travaillons à les formaliser en tant qu’outils scéniques.